11h10 : Les premières tables rondes peuvent désormais commencer.
Pendant ce temps-là, le rythme ne faiblit pas en dehors des différentes salles. Au studio de France Culture, on continue de s’activer et les invités défilent. François Dubet, qui interviendra samedi lors de la table ronde « Le travail : nouvelles pratiques, nouvelles injustices ? » répond aux questions d’Arnaud Laporte. Du côté du Café des Auteurs, espace animé par l’équipe de laviedesidées.fr, où les livres sont présentés, discutés, et où l’on peut rencontrer les auteurs, on peaufine les derniers réglages afin d’accueillir les premiers auteurs : Jon Elster et Justine Lacroix.

Le débat le plus animé de la matinée est la controverse sur la parité entre Geneviève Fraisse et Irène Théry. Devant un public plutôt mixte, les deux femmes défendent leurs convictions avec passion. L’ancienne secrétaire d’Etat insiste sur le rôle du gouvernement pour parvenir à une égalité réelle. Les questions se succèdent et Yvan Avril, animateur de la controverse et enseignant à l’IEP de Grenoble, doit même rappeler aux spectateurs de ne pas monopoliser le temps de parole.

Au Grand Studio, la table ronde sur la représentation des minorités prend une tournure assez cocasse durant la séance de questions avec le public. Un auditeur, en désaccord avec François Héran, n’hésite pas à couper le démographe en lui exprimant clairement son point de vue.
« C’est dommage que, sur certaines questions, les spectateurs soient un peu trop bornés. On a l’impression, que certains sont juste là pour se montrer », regrettait Damien, étudiant en 2^e année à Sciences-Po, en sortant du Grand théâtre où se déroulait « De nouvelles utopies pour la démocratie ? »

13h : début de la projection sur la pensée d’Alexis de Tocqueville dans la curieuse installation « théâtre-vidéo » en face du Café des Auteurs. Cette installation au design atypique (un cube noir) peut contenir six personnes maximum. « Avec ce faible nombre de spectateurs, on souhaitait montrer aussi l’idée de privilège », explique Catherine Girard, de la compagnie « Les voisins du dessous » qui a réalisé le projet. « Montrer comment les visions de Tocqueville sont questionnées était un pari fou ». Au final, les premiers grenoblois ayant visionnés l’œuvre sont ressortis ravis. « L’idée est extrêmement intéressante et je pense que l’objectif de montrer comment Tocqueville peut être pensé aujourd’hui est atteint », déclare Benoît.