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Louis Chauvel



Louis Chauvel, sociologue, est professeur à Sciences Po. Chercheur à l’Observatoire des conjonctures économiques (OFCE) et à l’Observatoire sociologique du changement (OSC), il est aussi membre de l’Institut universitaire de France. Spécialiste des inégalités et des dynamiques générationnelles, il est l’auteur du Destin des générations (PUF, 1998).






Ouvrages de l'auteur(e) parus dans la collection :

  • Les classes moyennes à la dérive

    octobre 2006

    Privilégiées ou condamnées ? Les classes moyennes ne connaissent certes pas les difficultés des périphéries les plus déshéritées (pauvreté, exclusion, relégation...). Mais leur apparent confort dissimule un cruel déficit d’avenir. Tandis que nous nous inquiétons de ses marges, c’est peut-être en son cœur que la société française se désagrége. Où est ce cœur ? Il ne s’agit pas seulement d’un « juste milieu » entre l’élite et les classes populaires. La centralité des classes moyennes tient d’abord à l’imaginaire de progrès et d’émancipation qui leur fut longtemps associé et dont témoignent les grandes conquêtes sociétales des années 1950-1970 : propriété du logement, départs en vacances, acquisition d’une automobile, contraception, accès à l’université, etc. C’est cet imaginaire qui s’effondre aujourd’hui. De même qu’elles associèrent les autres à leurs succès, les classes moyennes les entraînent à présent dans leurs difficultés. Leur dérive pourrait devenir demain le cauchemar de tous.

  • La Nouvelle critique sociale

    mai 2006

    La société française a profondément changé depuis la fin des Trente Glorieuses, mais tout se passe comme si elle ne le savait pas encore. Elle en distingue sourdement les symptômes et en éprouve les manifestations les plus douloureuses (chômage, exclusion, insécurité sociale, ségrégation territoriale, sentiment de déclassement...) Mais elle peine à se représenter clairement les causes et les ressorts de ce bouleversements. Et, faute de se comprendre elle-même, elle manque des ressources nécessaires pour retrouver le goût de l’avenir et se gouverner collectivement de manière efficace. D’où l’urgence de fonder une « nouvelle critique sociale » pour donner à voir les antagonismes qui la structurent et lui rendre la force et la capacité d’évoluer.