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Philippe Askenazy



Economiste du travail, Directeur de recherche au CNRS, docteur de l’EHESS. Auteur de Les désordres du travail : enquête sur le nouveau productivisme, République des idées/Seuil 2004 (prix du livre d’économie du Sénat). Il a participé au volume Low-Wage Work in France (E. Caroli et J. Gautié, eds), Russell Sage Foundation, New-York, fév 2008.






Ouvrages de l'auteur(e) parus dans la collection :

  • La Nouvelle critique sociale

    mai 2006

    La société française a profondément changé depuis la fin des Trente Glorieuses, mais tout se passe comme si elle ne le savait pas encore. Elle en distingue sourdement les symptômes et en éprouve les manifestations les plus douloureuses (chômage, exclusion, insécurité sociale, ségrégation territoriale, sentiment de déclassement...) Mais elle peine à se représenter clairement les causes et les ressorts de ce bouleversements. Et, faute de se comprendre elle-même, elle manque des ressources nécessaires pour retrouver le goût de l’avenir et se gouverner collectivement de manière efficace. D’où l’urgence de fonder une « nouvelle critique sociale » pour donner à voir les antagonismes qui la structurent et lui rendre la force et la capacité d’évoluer.

  • Les désordres du travail

    juillet 2004
    Mots-clés : | |

    Chaque jour en France, 2 000 personnes sont victimes d’un accident du travail nécessitant une interruption d’activité. Le coût global cumulé des accidents et des maladies professionnels s’élève à 3 % de la richesse nationale, soit l’équivalent théorique de plus de dix jours fériés supplémentaires... Contrairement à une idée reçue, cette dégradation des conditions de travail ne s’explique que partiellement par une pression psychologique accrue (les pathologies physiques progressent en réalité plus vite que les pathologies psychiques). Elle est bien davantage le fruit du nouveau productivisme qui a présidé, depuis une vingtaine d’années, à la réorganisation des entreprises et à la désorganisation du travail. Philippe Askenazy démontre que, loin d’être une « fatalité économique », cette situation constitue plutôt une aberration économique. Les moyens de la résoudre sans « grand soir » ni perte de performance ne sont pas hors de portée. Mais, en Europe et singulièrement en France, c’est l’inertie qui domine.